lundi 29 avril 2013

Entre le Chaperon Rouge et le Loup, c'est fini de Katarina Mazetti

4e de couverture: 


Linnea, dix-sept ans, ne s'est pas remise du décès brutal de Pia, sa meilleure amie. En cette nouvelle rentrée, flanquée de deux copines plus paumées qu'elle, elle interroge les adultes sur le sens de l'existence et cache sa détresse sous une cruauté moqueuse. Quand sa grand-mère chérie lui offre une belle somme d'argent, elle envoie tout promener et part en voyage. C'est le moment pour elle de tomber amoureuse, de faire des choix inconsidérés, de prendre des risques, de perdre son innocence... bref, de vivre sa vie.

Après Entre Dieu et moi, c'est fini (Babel n° 1050), Linnea a grandi mais n'en est que plus déboussolée par le monde adulte. Son désarroi mâtiné de culot offre des pages aussi tendres qu'hilarantes, un cocktail que Katarina Mazetti maîtrise à merveille et que l'on retrouvera en collection Babel dans le troisième volume consacré à son héroïne encore adolescente, mais plus pour longtemps : La fin n'est que le début. "


Mon avis:


Après avoir lu et adoré le premier tome de cette trilogie, j’ai été plus qu’heureuse de retrouver Linnea alors qu'elle aborde une toute nouvelle étape de sa vie.

Linnea a grandit. Elle est devenue une jeune femme qui se cherche, cherche un sens à sa vie et à celle de tous ceux qui l’entoure. Elle aspire à faire ses propres expériences et à vivre selon ses opinions. Certes, la mort de sa meilleure amie Pia continue de la ronger, mais on sent qu’elle est en train de passer à un autre stade : l’acceptation.

Notre héroïne continue de nous faire voir le monde comme elle le voit. C'est-à-dire plein de contradictions, d’injustices et d’abandons. A travers ses expériences nous côtoyons le genre humain, du meilleur au moins bons. L’amitié, l’hospitalité et l’amour son décortiqués et remis en question mais toujours dans un souci d’arriver à trouver la réponse à cette question existentielle : quel est le sens de la vie ?

Nous retrouvons donc ici les ingrédients du succès du premier volume à ceci près que l’auteur a décidé de faire évoluer son personnage. Cela adouci le sarcasme et les critiques de Linnea, et au même temps permet une certaine profondeur dans ses réflexions.

Le style reste un des points forts de cette trilogie. Bien qu’il y ait une grande majorité de narration je n’ai pas boudé mon plaisir car elle est vivante et nous sert à comprendre le personnage. Un autre point que j’apprécie ce sont les titres à chaque début de chapitre. Ils peuvent parfois nous sembler énigmatiques mais très vite ils prennent tout leur sens.

Au final j’ai encore une fois adoré retrouvé Linnea et ses questionnements. Son regard désenchanté sur la société et ses habitants constitue une base de réflexion intéressante sur ce que nous sommes et ce nous faisons. J’ai vraiment hâte de lire le troisième et dernier tome pour voir ce qu’une Linnea accomplie peut bien penser de la vie. 


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Quelques citations :

p. 20 : "-Dis, tu sais qu'il y a des gens à qui ça va très bien le métal dans la figure! Toi par exemple, on devrait te fermer la gueule avec des agrafes"
p. 69 : "- A l'époque je connaissais un vieux. Un jour, il est allé dans la forêt pur cueillir des myrtilles. Trois jours plus tard il n'était toujours pas revenue. Les gens ont organisé une battue. Quand ils l'ont trouvé, il était presque mort de froid, mais heureux. Pour lui, ç'avait été une aventure extraordinaire. "Même quand on se perd, on arrive quelque part!" a-t'il dit." 


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