mercredi 8 août 2012

Mississippi de Hillary Jordan

4e de couverture:


" Dans le Vieux Sud sauvage des années 40, Laura et Henry luttent pour élever leurs enfants sur une terre ingrate. Laura sait qu'elle ne sera jamais heureuse dans cette ferme isolée et sans confort. Lorsque deux soldats rentrent du front, elle se sent renaître peu à peu. Empoisonné par le racisme, cet univers de boue, de désirs et de mort verra la sauvagerie tout emporter...

Un premier roman magistral sur fond de bruit et de fureur. "



Mon avis:


Voici un livre qui change beaucoup de ce que j’ai l’habitude de lire. Et je n’aurais surement pas sauté le pas de sa lecture si je n’avais pas eu la chance de le gagner l’an dernier à un concours sur la page Facebook des éditions 10/18.
La première impression que l’on a avec ce roman c’est celle d’une Amérique profonde, conservatrice et rudimentaire. On est loin des Etats Unis des strass et des paillettes. Ici on est au cœur de cette Amérique qui souffre avec ses paysans et leurs espoirs de fortune ; et de ses noirs américains qui caressent le rêve fou d’être totalement libres de leurs gestes et respectés en tant qu’êtres humains.
Le ton de ce livre est rude et sombre. C’est vraiment quelque chose qui frappe car il nous permet de nous rendre compte dès les premières pages que nos personnages ne seront pas gâtés, que l’on ne doit pas s’attendre à un happy end. Ce côté sombre et dérangeant est donc le ciment de cette histoire qui voit évoluer plusieurs groupes de personnages
Il y a tout d'abord les blancs, propriétaires terriens et agriculteurs avec Laura, Henry et Pappy. Puis il y a les noirs qui travaillent pour eux avec Florence et  Hap. Et enfin nous avons les soldats avec Jamie et Ronsel.
Pour moi Pappy a été l'être le plus détestable de ce roman, suivi de près par son fils Henry. Ils sont bloqués dans des principes racistes auxquels je n'adhère pas du tout. Au contraire, j'ai énormément aimé Ronsel et ses parents Florence et Hap. Ce que j'ai tant aimé en Ronsel c'est la force dont il fait preuve, l'envie de s'en sortir et de prouver que même s'il est noir il n'en demeure pas pour autant humain, intelligent et doté d'une âme.
Au final je n'ai pas de reproches à faire à ce livre mais il se situe quand même loin du coup de coeur. En fait il m’est même difficile d'en parler car c'est vraiment une lecture très singulière avec des messages sur le racisme, la guerre et la précarité. C’est une fresque d’un temps que beaucoup d’entre nous oublient quand ils pensent à l’Amérique. Car l’Amérique c’est aussi ça si l’on creuse un peu.
En bref? Une plongée dans l'Amérique profonde du milieu des années 40 où le racisme, la guerre mondiale et l'espoir forment un récit sombre et fort.

----------
Article transféré de mon ancien blog

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire

Merci pour ta petite missive... Repasse par ici dès que tu le souhaites :)